Festival libertaire de solidarité internationaliste / sociale / de classe. Athènes | 5,6,7 juillet 2018

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Contre la perspective sombre de l’installation du totalitarisme moderne.

Dans un niveau global, la machine capitaliste exacerbe les inégalités sociales, la répression et l’exploitation. Ayant comme objectif la croissance de la puissance et du contrôle, le totalitarisme moderne n’hésite pas à créer des situations de guerre dans sa périphérie, lorsque il intensifie les mesures d’austérité contre les classes populaires de l’occident.

Ν’ayant plus rien à promettre que des guerres, des exclusions et de la misère, le système en faillite économique et politique, se protège face à la perspective de l’expression dynamique du mécontentement social dans un niveau local et global. La crise généralisée de l’état et du patronat produit des sociétés belligérantes, la généralisation et l’aggravation des concurrences géopolitiques, aux limites d’une guerre mondiale et l’installation permanente d’un état d’urgence qui a comme objectif le contrôle et la répression de toute sorte d’activité sociale.

Dans ce contexte, les discours fascistes et racistes trouvent l’espace vital pour se développer à travers lesquels se forment les différents aspects fascistes contre-révolutionnaires du totalitarisme moderne, afin de bloquer l’évolution de l’histoire sociale, qui marche à travers la lutte continue pour la liberté et l’égalité. Le fascisme et la guerre sont la seule ”réponse” du système dans sa crise profonde, dans toutes ses contradictions, provoquées par son principe : l’exploitation de l’être humain par l’ être humain.   

La restructuration capitaliste et étatique en Grèce ces dernières années, a le caractère d’une attaque violente contre la société et ses résistances. L’aggravation de la pauvreté et de la misère, le pillage et la destruction de la nature, l’incarcération des réfugié(e)s et des immigré(e)s dans des centres de détention, la répression d’état, la promotion des groupes fascistes et l’industrie de la persécution contre ceux et celles qui luttent, constituent des points de l’attaque totale de l’état et du patronat. Le gouvernement ”gauchiste” d’aujourd’hui se révèle comme le gestionnaire le plus fiable de la classe dirigeante, comme il continue à servir aux causes de la restructuration capitaliste.

Les derniers mois, le gouvernement de SYRIZA sous la direction de l’OTAN se révèle le gestionnaire le plus efficace de la classe bourgeoise et ses intérêts, avec le retour de ”l’affaire Macédoine” [1]. En même temps, une partie de population se concentre autour de groupes nationalistes para-étatiques, formant l’arrière-garde du système pour affronter la perspective d’effondrement de la paix sociale et les concurrences géopolitiques à la péninsule balkanique et la mer méditerranéenne. L’ensemble du système politique dirigeant fournit le profil convenable à ce nationalisme émergent, afin de jouer son rôle prochainement.   

Les luttes sociales des opprimé(e)s du monde entier, ouvrent le chemin pour l’émancipation sociale et inspirent la lutte continue pour la révolution sociale.

A travers la présence et l’action politique organisée dans les fronts de lutte, on se bat pour construire des ponts entre les vrais besoins sociaux et la théorie et la pratique anarchiste, afin que les résistances soient l’étincelle de l’émancipation de classe et l’émancipation sociale. 

La sombre perspective de l’installation du totalitarisme moderne, ne peut s’arrêter que par la flamme des luttes des classes et des luttes sociales des plébéiens et des opprimé(e)s de tout le monde. Ces luttes doivent se renforcer par l’interconnexion et le développement des liens de solidarité forts et leur diffusion dans la perspective du renversement  de l’état et du capitalisme, ayant comme vision un nouveau monde d’Égalité, Justice et Liberté. Ces sont ces luttes d’aujourd’hui qui nous encouragent de continuer.

  • Les mobilisations de solidarité avec les réfugié(e)s et les immigré(e)s, contre les centres de détention et les politiques racistes et meurtrières d’une Europe-forteresse et contre les frontières et les guerres.
  • Les luttes de solidarité internationalistes contre l’état, le nationalisme, la guerre et le fascisme et la construction des barricades antifascistes contre les rassemblements nationalistes.
  • Les mobilisations et des actions antifascistes au niveau des quartiers contre les groupuscules fascistes para-étatiques.
  • Les luttes pour la protection de l’environnement et la défense des communautés locales (comme à Skouries[2] et à Achéloos[3]) contre les plans de l’état et du patronat au nom du ”Développement Durable”.
  • Les grèves générales et les mobilisations contre le pillage continu de la société et pour la défense des acquis sociaux comme celui du repos dominical, contre les conditions de terreur patronale et pour la construction d’un mouvement syndicaliste de classe et partant de la base.
  • Les luttes contre les exclusions sociales, la commercialisation et le contrôle du transport publique et les blocages des ventes des maisons des classes populaires aux enchères.
  • Les mobilisations contre les mafia et les dealers de drogue et le cannibalisme sociale dans le quartier d’Exarcheia[4], le-reconnaissant comme un lieu de culture avec une importance historique et symbolique pour le mouvement sociale.
  • Les luttes pour la défense de nos squats et des espaces libres et autogérés par les attaques étatiques et para-étatiques. Lieux qui constituent un repère pour le mouvement anarchiste et anti-authoritaire, pour sa lutte pour la révolution sociale.
  • Les luttes contre le patriarcat qui constitue un des fondements du système capitaliste et un point essentiel pour sa reproduction sociale et contre son expression moderne comme les violences sexistes, l’exploitation au lieu de travail, le trafficking et les conditions de voyage et de rétention des réfugiées.
  • Les manifestations contre les dominants locaux et globaux, les mobilisations pour le 1er Mai, la révolte du décembre[5] et de l’école polytechnique[6] et les mobilisations de solidarité internationaliste avec tous et toutes qui résistent à la barbarie capitaliste au Mexique, au Chili, en Argentine, en France, aux États-Unis, en Palestine, en Turquie, en Syrie, au Kurdistan et partout dans le monde.

Les luttes dans chaque coin du monde nous indiquent que la seule réponse face à l’attaque mondiale de l’état et du capital, est une nouvelle Internationale, l’Internationale anarchiste.

Festival libertaire de solidarité de classe, internationaliste et sociale, Athènes, 5/6/7 Juillet 2018

L’organisation d’un festival libertaire de l’O.P.A-F.C. a pour objectif la création d’un espace de rencontres politique et culturel ouvert à toutes et à tous. Un espace de communication et d’échange d’expériences de luttes de classes qui se développent par ceux et celles du bas et les interventions anarchistes et leurs idées libertaires.  

Les sujets du festival recouvrent une large gamme de luttes sociales : les luttes ouvrières et les grèves générales,  les luttes de solidarité internationaliste, les luttes antifascistes et la solidarité aux  immigré(e)s et aux réfugié(e)s, les résistances contre la répression d’état et l’état d’urgence, la lutte contre le patriarcat et les violences sexistes et les luttes contre le pillage de la nature. En même temps on veut créer un espace où les gens peuvent s’informer sur la lutte anarchiste pour une société d’égalité et de liberté, à travers des discussions, des communiqués, des présentations de livres, des expositions de photographie,  des pièces théâtrales et des concerts de musique.

Ainsi, nous aurons l’occasion de créer encore un lieu commun où les idées et les pratiques anarchistes, sur une série de sujets concernant la vie politique et sociale actuelle, se mettront en lumière. Un espace de dialogue, où nous aurons l’occasion de présenter les expériences de luttes et les bilans politiques des résistances en Grèce et ailleurs dans le monde, qui constituent des fronts de luttes communs contre les mêmes ennemis et qui partagent la même perspective, la libération sociale.

Contre la barbarie de la guerre et du totalitarisme moderne qui s’exprime dans un niveau global (restructurations, état d’urgence, pillage de la nature, opérations guerrières), en tant qu’anarchistes, nous promouvons la solidarité internationaliste de classe, reconnaissant que la connexion entre ceux et celles qui luttent s’impose aujourd’hui plus que jamais. Dans chaque front de lutte de classe et sociale ouvert, nous en appelons à la radicalisation des luttes à travers leur interconnexion, ayant pour objectif globale l’émancipation de classe et l’émancipation sociale. Nous promouvons la seule issue réaliste que les opprimé(e)s ont, l’organisation de lutte pour la révolution sociale, l’Anarchie et le Communisme libertaire.

La lutte pour la révolution sociale mondiale triomphera!

 * contact : anpolorg@gmail.com

 

Avril 2018

 Organisation Politique Anarchiste – Fédération des collectifs

 apo.squathost.com

 

[1]    Conflit de longue date qui oppose l’État Grec et l’État Macédonien quant au nom officiel de ce dernier. 

[2]    Lutte contre la construction/fonctionnement d’une mine d’or à Chalcidique au nord de la Grèce.

[3]    Lutte contre le barrage du fleuve Achéloos pour la construction d’un centre hydroélectrique.

[4]    Quartier populaire dans le centre d’Athènes.

[5]    Révolte suite l’assassinat de l’adolescent Alexis Grigoropoulos par un flic en décembre 2008.

[6]    Révolte à l’école polytechnique d’Athènes en 1973, qui a entraîné la chute de la dictature de la période 1967-1974 en Grèce.